L’association nationale des instructeurs et moniteurs de secourisme est née en 1967 à Paris sous l’impulsion de quatre moniteurs de secourisme de la préfecture de police de Paris, qui, en 1959 avait été nommés Moniteurs-Instructeurs par décision du Préfet de Police de Paris pour assurer la coordination de la formation des personnels de la Police nationale de la Préfecture de police Pour comprendre cette création il faut évoquer le contexte secourisme de l’époque à l’échelon national comme à l’échelon parisien.
- La commission nationale de secourisme a été créée quelques années auparavant par l’Arrêté du 29 octobre 1964 portant création d’une Commission nationale du secourisme pour mettre en place une doctrine en matière de réalisation des gestes de secourisme, autant pour les techniques, que pour la façon de les enseigner.
- Depuis deux ou trois ans de nouvelles techniques sont apparues et sont utilisées sur le terrain:
- La Position latérale de sécurité pour toutes les victimes inconscientes ;
- La ventilation artificielle instrumentale remplace les méthodes manuelles ;
- Le Massage cardiaque externe décrit en 1964 commence à être enseigné et pratiqué ;
- Le matelas coquille apparait comme l’instrument d’immobilisation idéal pour tous les blessés graves.
- Les équipes de secours interviennent de plus en plus pour des situations différentes, aux classiques interventions de secours pour « Asphyxiés et Blessés » (le véhicule de secours est dénommé VSAB), s’ajoutent alors les intoxications médicamenteuses, les accidents du travail, les accidents sportifs, les accidents de la vie quotidienne, les maladies aigues respiratoires et cardiaques
- A Paris et dans les départements de la petites couronne, deux organismes se partagent la prise en charge des secours :
- Le régiment de sapeurs-pompiers de Paris a la responsabilité générale des secours lors des incendies et des diverses accidents liés au monoxyde de carbone, au gaz d’éclairage ainsi que les accidents électriques, les noyades et toutes les asphyxies par suffocation et pendaison. Il dispose d’un service médical qui assure les premiers soins, seuls les victimes les plus graves sont évacuées par l’AR1, (première ambulance de réanimation du régiment mise en service en novembre 1967), mais les sapeurs-pompiers ne disposant pas de véhicules de transport pour les autres victimes, ce sont les cars de Police Secours qui assurent cette mission.
- La préfecture de Police intervient alors systématiquement pour tout accident et assure le transport de toutes les victimes vers les centres hospitaliers.
Dans ces conditions le personnel de Police secours est formé aux gestes de secourisme et dans ce but la Préfecture dispose d’un centre de formation installé dans l’est de la Ville, c’est le CAPU (centre administratif des personnels en Uniforme).
C’est donc au CAPU que quatre instructeurs décident de créer cette association pour essayer de participer à une standardisation des gestes de secourisme autant dans leur indication, leur réalisation que dans leur enseignement.
La première assemblée générale a lieu à Paris, le nouveau président annonce alors les objectifs de cette nouvelle association de secourisme : être un lien entre tous les moniteurs appartenant à des organismes et des associations différents.
Pour assurer ce lien très rapidement l’ANIMS va se doter d’une revue : Secourisme-Revue dont le premier numéro paraitra en 1968 et qui sera publiée sans discontinuer depuis sa création.
Depuis l’ANIMS a poursuivi son œuvre, les réunions, les conseils d’administration, les assemblées générales se sont succédés. Chaque année a apporté son lot d’innovations, d’études et de propositions au développement du secourisme et de la prévention.
Les pages de Secourisme Revue témoignent ainsi de la richesse et de la diversité de ce travail accompli.